Le 4 L Trophy est une course d?orientation unique au monde, un road trip sportif et solidaire en 4L sur 6000 km entre la France et le Maroc. Tout est parti il y a 19 ans d’un rêve un peu fou. Celui de Jean-Jacques Rey qui, un soir de bivouac entre copains, au fin fond du désert, a eu lidée géniale d’organiser un raid en 4L pour le rendre accessible à tous les jeunes. Quelques mois plus tard, une dizaine d’étudiants se retrouvent sur la ligne de départ. Très vite le succès est au rendez-vous. Les étudiants adhèrent tout de suite à cet incroyable événement qui mêle aventure, dépassement de soi et solidarité. En près de 20 ans, le 4 L Trophy est devenu un des rendez-vous majeurs du calendrier des manifestations étudiantes et rassemble près de 3000 inscrits.
Cette dix-neuvième édition dont le coup d’envoi est prévu le 18 février à Biarritz, va donc voir la participation de Clémence Monchanin, 22 ans, de Vaugneray et de Camille Dumaine, 22 ans, de Francheville. Ces deux étudiantes trépignent d’impatience à l’idée de participer à cette expérience humaine et humanitaire car Le 4L Trophy est avant tout un raid solidaire qui encourage la scolarisation des enfants du Maroc. Depuis bientôt 10 ans, il est en partenariat avec l’association Enfants du désert qui a pour mission de rendre l’éducation accessible à tous les enfants du Sud-Est marocain. Chaque année, les équipages se mobilisent pour améliorer les conditions de vie et de scolarité des enfants défavorisés de ce pays. Ils acheminent dans leur 4L, du matériel scolaire et sportif, afin de soutenir les actions d’Enfants du désert.
Concrètement, 60 tonnes de dons ont été récoltées lors de l’édition 2014 et remises à l’association.
Depuis l’origine du partenariat, ce sont plus de 200 000 enfants qui ont reçu du matériel scolaire grâce aux équipages du 4L Trophy. Enfants du désert connaît parfaitement le terrain et bénéficie de contacts privilégiés avec des associations marocaines avec lesquelles elle travaille en collaboration tout au long de l’année. Cela lui permet d’évaluer au mieux les besoins du terrain, d’y répondre et de gérer efficacement
la collecte, l’acheminement, la distribution du matériel et son suivi. D’autres projets connexes mobilisent les étudiants chaque année : équipements de foyers en panneaux photovoltaïques, forages de puits, installations de pompes à eau solaires. Depuis 4 ans aussi, les étudiants du 4L Trophy prennent part, sur la base du volontariat, à un grand projet de construction d’écoles. Depuis 2012, 9 salles de classe et 2 blocs sanitaires ont vu le jour grâce à la générosité des étudiants, du raid et de ses entreprises partenaires. Ces projets de construction d’écoles sont menés en partenariat avec la délégation marocaine de l’éducation nationale qui se charge de nommer un instituteur et d’équiper les salles de classe de mobilier neuf. Ces actions sont durables et favorisent l’économie locale. Nos deux comparses se préparent depuis maintenant un an et ont attaqué il y a trois mois la ligne droite les conduisant aux préparatifs finaux. Le nom de guerre validé – Les colocs entr’elles – et l’inscription en poche, elles se sont concentrées sur un point essentiel, la voiture.
Une bonne vieille 4L celle qui a déjà quelques bornes au compteur et qui ne se laissera pas impressionner par les dunes du désert. Dans sa robe rouge d’origine, les filles ont déjà démonté l’intérieur, tombé le moteur et la ligne d’échappement et ont fait refaire le châssis, point faible de ces voitures très sensibles à la corrosion. Un site web et une page Facebook, tous deux déjà en ligne, permettent de suivre l’évolution des préparatifs et dynamisent leur projet. Il leur reste à établir un budget précis – autour des 8000 euros -, un plan de communication et, le plus important, à démarcher les sponsors qui vont financer leur épopée, à ce jour trois ont déjà répondu présent, l’Auto- école Marietton, la menuiserie Home Saphir et le journal Ici & Aujourd’hui.Vous retrouverez tous les mois, dans nos colonnes, le fil d’actualité de cette équipée à qui nous souhaitons d’ores et déjà bonne chance.
Par Olivier Gros-Chevallier